Brunner,
Convention de Bâle,
Convivialité,
DEEE,
Orwell,
Reagan,
Tchatcher,
Turing,
accélération,
biotechnologies,
boycott,
capitalisme,
chronopolitique,
communauté,
crime,
croissance,
cuistre,
cybernétique,
design,
dispositif,
diététique de la déconnexion,
doudou,
dromosphère,
dystopie,
décroissance,
désobéissance civile,
esclavage,
fablab,
fichage,
géolocalisation,
hétéronomie,
inadaptation,
industrie,
insoutenable,
institution,
liquidité,
luddisme,
mathématiques,
militaire,
mobile,
mode de production,
mode de vie,
modernité,
nanotechnologies,
nomade,
nucléaire,
néolibéralisme,
objet transitionnel,
obsolescence,
ordinateur,
outil,
piqueteros,
politique,
politique de pression,
pollution,
post-modernité,
profanation,
propriété intellectuelle,
ringard,
révolution industrielle,
sit-in,
société du contrôle,
société du spectacle,
surveillance,
technique,
technologie,
technoscience,
travail,
téléphone portable,
télétravail,
uranium,
usure,
von Neumann,
économie,
énergie,
éolien« Ainsi, en attendant le développement des NANOTECHNOLOGIES de l'infiniment petit du "progrès", mais aussi celui des NANOCHRONOLOGIES de l'infiniment court terme de l'instantanéité cybernétique, autrement dit de l'impuissance définitive de notre conscience des faits et de nos jugements de valeurs devant la soudaine métamorphose de notre environnement, il nous reste à deviner la nature même de notre responsabilité vis-à-vis de cette "pollution" du progrès technologique, comme de cet épuisement de la chrono-diversité de l'instant, d'un instant désormais moins présent qu'absent de la conscience de nos comportements. »
Paul Virilio, Le Grand Accélérateur, Mayenne, 2010, page 78-79
« La technologie n'est pas neutre, comme le ressassent les techno-compulsifs (variante du cuistre : « la technologie, en elle même, ne véhicule aucune idéologie »). Comment le pourrait elle puisque sa fonction est précisément de transformer le monde? N'importe quel humain, expert de la vie sur terre, sait que les outils technologiques bouleversent davantage son existence que la couleur du régime politique. Que le téléphone et l'ordinateur modifient nos modes de vie, nos rapports sociaux, notre perception du monde, notre condition. »
Pièces et Main d'oeuvre, Le téléphone portable, gadget de destruction massive, Montreuil, 2008, page 80
« Le scientifique a dés lors une mission fondamentale. Non pas "prendre le pouvoir", mais bien plutôt construire des machines qui dépossèderont rapidement l'homme de cette tâche dont il s'acquitte fort mal, des machines qui permettront, comme le dit le mathématicien anglais Alan Turing, qui fut un des pères de l'informatique, de transformer les intellectuels en gens ordinaires. »
Philippe Breton, L'utopie de la communication, Paris, 1992, page 36
« Le contrôle n'a pas ici un sens univoque. Et le portable lui même participe à la société du contrôle à plusieurs niveaux. Le premier est celui du contrôle public. C'est ainsi que les individus se trouvent sédentarisés par les différentes institutions quelles qu'elles soient : famille, mariage, entreprise, travail salarié. Bref, des institutions d'appartenance. Sans parler du fait que, grâce aux satellites, celui qui est porteur d'un portable est toujours localisable, au centimètre prêt. N'oublions pas le cas du leader tchétchène qui, grâce à l'utilisation de son portable, a permis à l'armée russe de lui envoyer un missile directement sur la tête. Bien entendu que les utilisateurs de portable ne recevront pas de missile. Il n'en reste pas moins que cet appareil propre au « nomade autonome » d'aujourd'hui nous met tous dans la position de celui ou de celle qui porte le bracelet électronique pénal. »
Miguel Benasayag & Angélique Del Rey, Plus jamais seul, Paris, 2006, page 95
« Le cauchemar de George Orwell, actualisé par John Brunner, surgit dans le prolongement logique de ces développements: celui d'une société totalement désintégrée, dans laquelle les rapports sociaux autorégulés ont fait place à des rapports fonctionnels entre individus programmés et abondamment divertis, programmés par le biais des divertissements mêmes auxquels ils sont sollicités de participer. La vision weberienne de la société-machine totalement bureaucratisée, rationalisée, fonctionnalisée, dans laquelle chaque individu fonctionne comme un rouage sans chercher à comprendre le sens (si sens il y a) de la tâche partielle qu'il exécute, cette contre-utopie tend à se réaliser dans une version cybernétisée, dans laquelle l'endoctrinement et la militarisation le cèdent à la prise en charge "personnalisée" des individus par des réseaux informatiques pleins de sollicitude. Le but est le même et les résultats ne différent pas par leur nature mais par l'affinement des moyens employés : la rationalisation fonctionnelle des conduites individuelles est non plus imposée par la "police des pensées" et la propagande mais par une manipulation douce insinuante qui instumentalise les valeurs non économiques à des fins économiques. »
André Gorz, Métamorphoses du travail, critique de la raison économique, Paris, 1988, page 88